Quarante-huit grandes entreprises de pêche, détaillants et entreprises associées ont signé le 5 juin la
"déclaration de traçabilité Thon 2020" (1) dans le cadre du Forum économique mondial, fondation à but non lucratif connu pour sa réunion annuelle à Davos.
Les entreprises signataires, parmi lesquelles figurent des géants du secteur comme le thaïlandais Thai Union, l'entreprise française Sodexo et la chaîne britannique Marks and Spencer, prennent quatre engagements d'ici à 2020. Elles promettent de ne pas mettre sur le marché du thon pêché illégalement grâce à une meilleure traçabilité des produits le long de leur chaîne d'approvisionnement. Elles s'engagent à mettre fin au travail forcé en respectant, au moins, les normes sociales minimales figurant dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et dans les recommandations de l'Organisation internationale du travail (OIT). Deux enquêtes, du New York Times et de l'agence de presse Associated Press avaient dénoncé l'an dernier le travail forcé existant dans l'industrie de la pêche thaïlandaise. Les entreprises signataires déclarent ensuite vouloir ne s'approvisionner qu'auprès de pêcheries dont les méthodes de pêche sont respectueuses envers l'environnement. Elles s'engagent également à aider les gouvernements à lutter contre la pêche illicite.
Cet accord a été présenté en début de conférence onusienne sur les océans. L'état des stocks de thon, situé à la fin de la chaîne alimentaire, a en effet un impact considérable sur la santé des océans.