Les garagistes ne voient pas d'intérêt économique à proposer des pièces d'occasion à leurs clients. Moins de 20% y voient une opportunité pour leur entreprise. De leur côté, 87% des automobilistes français y sont favorables et deux tiers d'entre eux ont entendu parler de l'obligation règlementaire en vigueur depuis le 1er janvier dernier. Telles sont les conclusions d'une enquête publiée ce mardi 21 février 2017 par Caréco, spécialiste du recyclage des VHU. Cette enquête a été réalisée auprès de 200 garagistes et carrossiers.
Depuis le 1er janvier 2017, un décret impose aux réparateurs auto de proposer à leurs clients des pièces d'occasion issues de la filière de traitement des véhicules hors d'usage, pour certaines réparations.
Pas d'intérêt économique pour les garagistes
Un garagiste sur quatre n'est pas informé de l'obligation de proposer des pièces de réemploi à ses clients. Certes, 68% des professionnels de la réparation automobile jugent que cette obligation est une bonne chose pour l'environnement, mais 52% n'y voient pas d'avantage économique pour leur entreprise. L'intérêt des professionnels pour la mesure reste faible : 19% d'entre eux y voient une opportunité pour leur entreprise et seulement 13% considèrent que cela peut accroître leur chiffre d'affaires.
Les principaux freins évoqués par les garagistes interrogés sont un investissement temps trop important (67%), un problème de sécurité et d'assurance (65%), un allongement des délais de livraison (58%) et une offre insuffisante (52%), explique Caréco.