Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Coupler la production d'ENR et la recharge des véhicules électriques : une équation gagnante

Face à l'essor simultané des parcs de véhicules électriques et de la production d'énergie renouvelable, rien de plus logique que d'associer les deux. Si les solutions techniques existent, des obstacles freinent encore leur développement.

Energie  |    |  N. Gorbatko
Coupler la production d'ENR et la recharge des véhicules électriques : une équation gagnante

Énergies renouvelables et électromobilité : pour Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), c'est sans aucun doute « le tandem gagnant ». Alors que ce mode de production d'électricité continue de progresser rapidement, de même que l'installation des infrastructures de recharge des véhicules électriques (Irve), son organisation a mené une étude sur l'opportunité d'associer plus étroitement les deux, conjointement avec l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique, Avere-France, et le Syndicat de l'énergie solaire renouvelable, Enerplan. Menée avec l'aide du cabinet de conseil Wavestone, auprès des acteurs et des experts du secteur, cette enquête « Mobilité électrique et énergies renouvelables : destins croisés pour un avenir durable » (1) a été publiée jeudi 16 mai.

Désormais, des solutions clé en main de couplage entre bornes de recharge et production d'énergie renouvelable (ENR), notamment solaire, sont disponibles sur le marché, constate-t-elle, bien qu'encore peu mises en œuvre en France. Elles sont déployables à plusieurs échelles : locale, la borne et le moyen de production d'électricité ne forment alors qu'un seul système, zonale, autrement dit à l'échelle du quartier, ou virtuelle, dans la mesure où les flux dûment tracés transitent par le réseau de transport. Leur avantage : elles permettent de synchroniser finement les opérations de ravitaillement des véhicules et les périodes de production d'ENR, variables par nature, afin d'exploiter au maximum leur efficacité.

En autoconsommation ou sur les parkings

“ Demain, les ombrières et les toits solaires seront les stations électriques abordables de la mobilité bas carbone ” Daniel Bour, Enerplan
Le secteur résidentiel individuel s'avère particulièrement prometteur en la matière, via l'autoconsommation, d'autant plus que l'évolution des technologies permet aujourd'hui de piloter la recharge au moment le plus opportun et de renvoyer l'énergie stockée dans les batteries vers la maison, le bâtiment ou le réseau, lorsque c'est nécessaire, pendant les heures de forte consommation. Mais le concept peut aussi être développé avec profit sur les parkings des entreprises ou des établissements recevant du public, tels que les supermarchés, ainsi que sur les aires d'autoroutes, pour les bornes de recharge rapide. L'associer à des batteries stationnaires, de première vie ou issue du réemploi, lui permettrait, en outre, de gagner encore en efficacité.

« Demain, les ombrières et les toits solaires seront les stations électriques abordables de la mobilité bas carbone », prédit Daniel Bour, président d'Enerplan. Mais d'ici là, ce marché devra surmonter plusieurs freins. Le manque de vision en termes de retour sur investissements à long terme en fait partie, de même que le coût important des batteries de stockage stationnaire. Mais c'est surtout le manque de cohérence réglementaire qui pose problème, aucune des différentes lois centrées sur le climat ou la mobilité ne prenant par exemple en compte la possibilité de ce couplage. L'absence de normes et de modèles types complique encore les choses. « La communication entre les bornes, les véhicules, les HEMS [Système de gestion de l'énergie domestique, NDLR] et les agrégateurs nécessite la mise en place de normes et protocoles ouverts à l'échelle internationale », expliquent les auteurs du rapport. Les solutions proposées sont par ailleurs encore trop peu nombreuses pour être visibles de la grande masse des clients potentiels et sont peu déployées sur le territoire français.

Harmonisation et communication

8,5 millions de véhicules électriques

devraient circuler en France d'ici à 2030
Afin de doper ces synergies, l'étude formule une série de recommandations. Elle préconise notamment d'harmoniser les règles de déploiement des ENR et des Irve, de développer les expertises techniques nécessaires à l'installation de ces sites mixtes et de ces solutions de recharge innovantes, et d'encourager ces dernières par le biais de campagnes de communication et de soutiens financiers. Elle propose aussi de faire évoluer les règles du tarif d'utilisation du réseau public d'électricité (Turpe) et de pérenniser la taxe incitative relative à l'utilisation d'énergie renouvelable dans le transport (Tiruert) au-delà de 2030 pour favoriser le développement de la mobilité décarbonée.

Aujourd'hui, les parcs photovoltaïque et éolien terrestre français ont atteint respectivement près de 20 GW et 22 GW de capacité installée. En 2035, les prévisions grimpent à 115 GW pour l'énergie photovoltaïque, 48 GW pour l'éolien terrestre et 18 GW pour l'éolien en mer. Le cap du millionième véhicule électrique en circulation en France a été franchi. Plus de 8,5 millions de ces véhicules sont attendus d'ici à 2030, disposant potentiellement de 330 000 à 480 000 points de charge ouverts au public.

1. Lire l'étude
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-44065-Etude-Avere-SER-Enerplan-ENR-mobilite.pdf

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question au journaliste Nadia Gorbatko

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

SOFREL IoT Sensor : capteurs de température communicants LoRaWAN® LACROIX - Environment
DeltaConso Expert, le logiciel pour mesurer votre performance énergétique Hellio