Alors que mercredi 9 avril la Commission européenne a annoncé la fin progressive des tarifs d'achat pour les projets éoliens d'une puissance supérieure à 3 mégawatts (MW), France Energie Eolienne (FEE) réclame "une refonte générale des règles du marché de l'énergie". Si FEE ne précise pas les modalités concrètes de cette refonte générale, il souligne que le marché électrique "a été conçu pour équilibrer de façon instantanée l'offre et la demande électriques pour des énergies fossiles, mais il est mal adapté à l'éolien, au solaire ou au nucléaire".
Le syndicat professionnel de l'industrie éolienne estime que les nouvelles lignes directrices relatives à la protection de l'environnement et à l'énergie, qui visent à intégrer les énergies renouvelables au marché, "risquent dès maintenant de déstabiliser les investisseurs susceptibles de s'engager - ou pas - sur l'éolien, alors que l'on constate un rebond du secteur". Par ailleurs, l'abandon du tarif d'achat français entraînera, estime FEE, "une hausse des coûts et une réduction du volume des énergies renouvelables".
Les appels d'offres inadaptés au contexte français
Par ailleurs, FEE s'oppose au recours systématique aux appels d'offres à partir de 2017, comme prévu par les lignes directrices européennes. Or, "la Commission européenne a accepté de laisser aux pays membres le choix du calendrier des réformes", explique le syndicat qui juge que "les nouvelles dispositions de la Commission européenne ne semblent pas adaptées au marché : le pays présente en effet un faible taux de pénétration d'éolien et de solaire, et le marché de l'énergie y est concentré et peu liquide". Et de rappeler que "l'appel d'offres éolien Eole 2005 fut un échec".