Lundi, s'est ouverte la conférence internationale sur les petits Etats insulaires en développement (PEID) dans la capitale des îles Samoa (Pacifique), Apia. Les effets du changement climatique, et notamment la hausse du niveau des mers, seront au cœur de cette semaine d'échanges. Le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) estime qu'avec une augmentation de la température moyenne mondiale d'environ 4° C, le niveau de la mer pourrait s'élever d'un mètre d'ici 2100, affectant gravement 30% de la population de ces territoires insulaires. D'autres problématiques les touchent particulièrement : la gestion des déchets et des pollutions, la production d'énergie et les transports.
Dans un nouveau rapport publié le 1er septembre, le programme des Nations unies sur l'environnement (Pnue) propose de faire de ces territoires des modèles de développement durable (1) . Pour cela, il préconise des mesures pour développer une "économie bleue-verte", qui s'appuie sur un bond technologique, les cultures traditionnelles et une "reconnexion avec la nature". Au programme : efficacité des ressources et développement de technologies propres.
Pour améliorer la résilience de ces communautés, le Pnue préconise notamment de renforcer les systèmes d'alerte précoce existants et d'en développer de nouveaux, et de renforcer les capacités de réduction des risques de catastrophe, en restaurant notamment les plages, les mangroves, les récifs coralliens ou encore les zones boisées. Pour cela, il estime qu'il faut combiner les connaissances traditionnelles de l'environnement à la science moderne.
Selon le rapport, "des outils tels que le système de comptabilité économique et environnementale, le paiement pour les services écosystémiques et les systèmes d'échange carbone contribueraient à l'établissement de prix du marché "bons" pour les ressources naturelles".