À l'occasion de sa visite en Allemagne, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika et la chancelière allemande Angela Merkel ont annoncé la mise en place d'une commission économique mixte chargée d'appuyer le développement du projet Desertec. Avec cette annonce, l'Algérie met fin à la suspicion de désengagement relayée en septembre dernier. Le pays démontre surtout qu'il entend jouer un rôle important dans le projet allemand : "nous travaillerons dans les énergies nouvelles à travers un projet colossal (…) que nous allons approfondir d'un commun accord", a déclaré dans ce sens M. Bouteflika.
Quelques jours avant cette visite présidentielle, le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait annoncé le lancement d'un plan visant à augmenter d'ici à 20 ans la production d'électricité à partir de sources renouvelables comme le solaire, l'éolien ou le géothermique. L'objectif étant de produire les mêmes quantités d'électricité actuellement obtenues à partir du gaz naturel.
Rappelons que le projet Desertec consiste à construire un grand nombre de centrales solaires thermiques dans les déserts de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA) afin d'alimenter ces pays et l'Europe en électricité renouvelable. Le protocole d'accord du projet a été signé le 13 juillet 2009 à Munich par douze sociétés basées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, avec la participation de Cevital pour l'Algérie.