Pour atteindre l'objectif du Grenelle de 25 % de non routier et de non aérien dans le transport de marchandises en 2022, le groupe d'élus demande à ce que soit instaurée rapidement la taxe poids lourds (elle a été reportée d'un an) et que ces ressources soient investies dans le réseau ferré. Pour défendre cette proposition, les sénateurs rappellent l'état de dégradation des infrastructures ferroviaires (mis en avant en septembre 2005 lors d'un audit du réseau) et la ''régression'' du réseau ferré ''de 34 000 km à 29 000 km'' depuis 1980 alors que dans le même temps, ''le réseau autoroutier a plus que doublé passant de 4 900 km à 11 000 km''.
La proposition de résolution demande également la mise en place d'un moratoire sur l'abandon partiel (60 %) de l'activité wagon isolé décidé par la SNCF dans son plan fret en septembre dernier. ''Cette activité représente actuellement 42 % du volume du fret ferroviaire et recèle un important potentiel de développement. Concrètement, cette décision induit le report sur la route de 255.000 wagons de marchandises et, à brève échéance, un recul d'un tiers des volumes transportés par rapport à 2008. Au total, cela équivaut à augmenter le trafic routier de 1.200.000 camions soit, selon une étude menée par la SNCF, 300.000 tonnes équivalent CO2 par an''. De plus, ''le désengagement de la SNCF va engendrer une grave dégradation du maillage ferroviaire déjà largement amorcée, de nombreux territoires n'étant alors plus desservis en matière de transport de marchandises''.
Article publié le 20 juillet 2010