La France a fait le choix de développer une filière de méthanisation s'appuyant sur l'emploi de gisements de matières très diversifiés : des sous-produits de l'industrie agro-alimentaires aux déchets organiques de collectivité en passant par les boues de station d'épuration. De ce fait, la gestion des intrants puis leur utilisation comme matières premières dans les processus de méthanisation constituent des facteurs clés qui influencent le déroulement du procédé et la production finale de biogaz. L'optimisation de ces processus passe à la fois par la caractérisation des gisements et par la mise en place d'outils pour le suivi de la performance des installations. S'appuyant sur ce constat, BioEnTech développe des outils logiciels permettant de diagnostiquer en temps réel l'état des digesteurs et ainsi optimiser leur pilotage.
Dans le cadre du projet Mapped, lancé en mars 2017 avec l'aide de l'Inra et de l'Ademe et d'autres partenaires (1) , BioEnTechdéveloppe des systèmes de supervision pour améliorer le rendement des sites mais aussi pour mieux intégrer les unités dans l'économie circulaire des territoires.
Au niveau local, la start-up teste sur plusieurs unités un système de supervision/pilotage intelligent (MeMo) qui prédit le comportement biologique des unités en fonction des intrants. Elle a également développé le Snac, un capteur hors-ligne pour le suivi des paramètres clefs. Ces outils sont pensés pour apporter plus d'autonomie aux exploitants.
Le volet territorial du projet prend la forme d'une plateforme territoriale pour géolocaliser et caractériser les substrats et les digestats sur un territoire. Les unités pourront améliorer leur rentabilité grâce notamment aux multiples opportunités d'approvisionnement que la plateforme pourrait apporter. Détails avec Jérémie Miroux, fondateur de BioEnTech.