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OQEI, un observatoire nouvelle génération pour la qualité de l'air intérieur

L'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI) élargit son périmètre d'action aux multiples facteurs influençant la qualité des environnements intérieurs et devient l'OQEI. L'Anses rejoint le CSTB pour y renforcer les enjeux de santé publique.

Bâtiment  |    |  F. Roussel
OQEI, un observatoire nouvelle génération pour la qualité de l'air intérieur

Qualité de l'air, mais aussi bruit, lumière, chaleur… De nombreux facteurs influencent la qualité des environnements intérieurs. À l'heure où les canicules font grimper la température, où ouvrir la fenêtre expose au bruit de la rue et à la pollution extérieure, où les pandémies telles que la Covid-19 rappellent l'importance de l'aération, mais poussent également à assainir encore plus, les enjeux s'entrechoquent et se répondent. Et ont un impact encore mal évalué sur le bien-être et la santé des occupants.

C'est pour mieux aborder cette complexité, dans une approche One Health (Une seule santé), que l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI) devient, vingt-deux ans après sa création, l'Observatoire de la qualité des environnements intérieurs (OQEI). Une seule lettre qui change tout, ou presque.

Élargir le champ des possibles

Pour s'intéresser à l'ensemble des facteurs et enrichir la connaissance de l'exposome, l'OQEI élargit donc son périmètre d'action et ses thématiques de recherche aux poussières, au confort acoustique et thermique, à la lumière naturelle ou artificielle, mais également aux champs électromagnétiques, en complément de ses cibles originelles que sont les polluants physico-chimiques (radon, oxydes d'azote, particules fines, phtalates, etc.). L'Agence nationale de santé environnementale (Anses) rejoint le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) à la tête de l'observatoire, preuve de la volonté de ne pas se limiter à l'état des lieux de l'exposome, mais bien de faire le lien avec ses effets sur la santé. « Il y a l'idée d'associer une interaction plus poussée entre les données environnementales et les données de santé, explique Driss Samri, directeur santé et confort au CSTB. C'est l'une des ambitions fortes de ce nouvel observatoire. »

“ Ce sera un observatoire sans équivalent en Europe ” Éric Vial, Anses
L'Anses entend « apporter son expertise et ses connaissances des enjeux de santé publique liés aux environnements intérieurs pour aider à hiérarchiser les actions à mener, explique Éric Vial, directeur de l'évaluation des risques de l'agence. Et il nous sera plus facile ensuite de disposer des données produites par l'OQEI pour réaliser nos évaluations de risques. Ce sera un observatoire sans équivalent en Europe. »

Devenir un centre de ressources de référence

C'est en effet une forte ambition que portent l'Anses et le CSTB avec ce nouvel observatoire : en faire un centre de ressources scientifiques de référence unique en Europe. Le sujet de la qualité de l'environnement intérieur a d'ailleurs pris de l'importance dans la nouvelle réglementation européenne sur la performance énergétique des bâtiments. La directive demande aux États membres de définir des normes appropriées en matière de qualité de l'environnement intérieur dans le secteur. En France aussi, dans le cadre des travaux du référentiel Cap 2030, la qualité de l'environnement intérieur rejoint les enjeux de rénovation énergétique.

Mais face à ce champ des possibles élargi, il va falloir définir les priorités. Ce sera la première mission du conseil scientifique de l'OQEI, en cours de constitution sous la houlette des parties prenantes à la convention qui lie l'Anses et le CSTB : ministères de la Transition écologique, de la Santé et désormais du Travail, et l'Ademe. En attendant ce plan de vol prévu pour la fin d'année et le lancement de nouvelles études en 2025, l'équipe mixte CSTB-Anses va s'atteler à exploiter les nombreuses données déjà à sa disposition du fait des multiples travaux menés par l'OQAI depuis 2002, avec un budget stable de 1 million d'euros pour 2024. « C'est le gros volet, cette année : mettre à disposition des données collectées dans les études précédentes, des jeux de données cohérentes, interopérables pour une utilisation à bon escient, explique Driss Samri. Et faire savoir qu'on aimerait être le réceptacle des initiatives d'autres organismes sur ces sujets. »

Ses travaux et ceux à venir seront mis à la disposition de la communauté scientifique, des pouvoirs publics, des collectivités, des professionnels et des citoyens, via un site internet, des plateformes numériques publiques ou encore des bulletins thématiques.

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