Le rapport intitulé ''la plus dérangeante des vérités : changement climatique et peuples indigènes'' fait état des quatre mesures d'atténuation qui menacent les peuples indigènes : les agrocarburants (la plupart des terres allouées à leur production sont les territoires ancestraux de peuples indigènes), l'énergie hydroélectrique, la conservation des forêts (expulsion des Ogiek de la forêt de Mau au Kenya) et la compensation des émissions carbone.
Survival International estime notamment ''que le nouvel essor des barrages, censé remédier au changement climatique, expulse des milliers d'autochtones de leurs terres''. L'ONG relève en outre qu'avec l'instauration de la taxe carbone, les forêts des peuples indigènes représentent désormais une immense valeur marchande et estime que cette mesure va entraîner des ''évictions forcées et des spoliations'' des habitants de leurs terres.
De ce fait, ce rapport recommande que les ''peuples indigènes soient pleinement inclus dans toutes décisions les concernant et que leurs droits territoriaux soient dûment respectés et garantis. Les peuples indigènes qui sont les moins responsables du changement climatique sont les plus affectés par celui-ci et que leurs droits sont violés et leurs terres dévastées au nom des mesures prises pour le stopper'', déclare Stephen Corry, directeur de Survival International dans un communiqué. Selon lui, les gouvernements et les compagnies sont en train de ''planifier un gigantesque vol de terres''.
Article publié le 24 novembre 2009