"Un objectif 2020/25, un cadre réglementaire simplifié et stabilisé, et des tarifs d'achat", telles sont les "trois conditions optimales" proposées par Enerplan dans le cadre de la consultation sur l'évolution des dispositifs de soutien aux renouvelables ouverte par le ministère de l'Ecologie en décembre 2013.
La contribution (1) du syndicat des professionnels de l'énergie solaire, rendue publique le 4 mars, a été rédigée par le cabinet de conseil Carbone 4 et le think tank France Territoire Solaire (FTS).
"Les professionnels de la filière solaire confirment qu'il est prématuré de vouloir exposer totalement au marché les énergies renouvelables électriques et tout particulièrement le solaire photovoltaïque", indique Enerplan, qualifiant d'"impasse" les mécanismes de marché envisagés aujourd'hui par le ministère de l'Ecologie.
La nécessité des tarifs d'achat
"Il est aujourd'hui possible pour les acteurs de la filière d'installer 1,5 gigawatt crête (GWc) annuellement, avec un coût au mégawattheure (MWh) limité pour la collectivité et fortement orienté à la baisse", estime Enerplan. En conséquence, les professionnels de la filière souhaitent conserver le mécanisme des tarifs d'achat, "seul système qui permet le financement d'investissement d'infrastructures sur le long terme".
Enerplan suggère aussi de fixer "des objectifs crédibles de développement séquencés dans le temps et clairement définis (2020-2025-2030-2050)", afin d'assurer une vision de long terme.
Enfin, dans la même optique, Enerplan estime qu'"un cadre réglementaire simplifié et stabilisé doit être mis en œuvre sur une période la plus longue possible (à minima sur trois ans)". Ce point "est d'autant plus important et essentiel que le développement du photovoltaïque en France a souffert dans sa phase d'amorçage (2007-13) d'une instabilité réglementaire, avec un pilotage administratif et politique erratique".