Les données recueillies par SMOS (69 capteurs, 683 kg, 8m d'envergure) fourniront des cartes avec une résolution inférieure à 50 km, en balayant la totalité de la surface du globe en trois jours. Les scientifiques devraient bénéficier de ces données dès la fin de cet été.
Mené par l'ESA en collaboration avec la France et l'Espagne, ce projet a été imaginé et conduit par le Centre d'études spatiales de la Biosphère (CESBIO – CNRS / Université Paul Sabatier / CNES / IRD) dès 1988.
L'importance d'avoir des mesures plus fines
Les connaissances de la salinité et de l'humidité des sols sont faibles. Les mesures sont effectuées sur des sites pilotes pour l'humidité des sols ou via des systèmes embarqués sur des bateaux de commerce ou des bouées flottantes (près de 3.000 aujourd'hui) pour la salinité des océans. Ces moyens sont peu nombreux et surtout rarement permanents. De plus, ils ne couvrent pas l'ensemble des surfaces. SMOS devrait permettre d'obtenir des cartographies plus fines à l'échelle mondiale et rendre ainsi plus fiables les modélisations.
L'humidité des sols
L'humidité du sol joue un rôle important dans le cycle de l'eau à l'échelle du globe. Connaître les niveaux d'humidité de manière précise et globale permet donc d'améliorer la compréhension du cycle de l'eau et de prévoir le climat.
Selon les scientifiques, les données recueillies par SMOS devraient permettre de gagner du temps sur les prévisions météorologiques (un jour environ). Ils espèrent également mieux prévoir les événements extrêmes (sécheresse, pluies torrentielles, inondations…). SMOS devrait également permettre de mieux appréhender les ressources en eau disponibles et donc d'améliorer leur gestion.
La salinité des océans
La salinité des océans contrôle quant à elle la densité de l'eau et joue un rôle à la fois dans le niveau des océans et dans leur circulation. La connaissance de la salinité permet donc de mieux suivre la circulation océanique et d'appréhender les modifications des grands courants froids. Les mesures obtenues grâce à SMOS devraient donc apporter des informations sur l'évolution du climat à long terme.
Article publié le 02 novembre 2009