Les services écologiques, comme le stockage du carbone, la fabrication d'oxygène, l'humus des sols, la qualité des eaux, la régulation des eaux superficielles…ne se voient pas, et ne sont souvent chiffrables que quand on les a perdus, et qu'on doit les remplacer, remarque l'organisation écologique qui regrette l'absence de généralisation de l'évaluation économique de l'écologie.
Selon le WWF, l'équipe de recherche du Gund Institute for Ecological Economics à l'université de Vermont montrait en 1997 dans une étude que la valeur des services écologiques rendus chaque année serait le double du PIB mondial, soit 33 0000 milliards de dollars. De son côté, une étude présentée lors de la conférence des Nations unies sur la biodiversité en mai 2008 évaluait la disparition des espèces animales et végétales à hauteur de 2000 milliards d'euros soit chaque année 6 % du PIB mondial.
La structure du coût des produits et services doit être repensée ; non pas pour ajouter de nouvelles taxes mais pour donner un signal clair du coût environnemental et par là même faire évoluer les comportements, les décisions économiques et politiques et relever les défis écologiques, déclare Serge Orru, directeur général du WWF.
Regroupant chercheurs, experts d'ONG, décideurs politiques et entrepreneurs, cette université qui se tiendra dans l'Espace Planète Attitude (EPAL)* du WWF aura pour but d'éclairer le débat et de proposer des solutions.
* Université du WWF, EPAL, 1 Carrefour de Longchamp, 75016, Paris, le 2 et 3 octobre 2008.