Dimanche 17 janvier, le conseil d'administration de Suez a annoncé avoir reçu une « lettre d'intention d'Ardian et de Global Infrastructure Partners (GIP), visant à permettre une solution amicale et rapide à la situation créée par l'intention d'offre de Veolia ». Depuis septembre dernier, Ardian est présenté comme le « chevalier blanc » qui, allié à d'autres investisseurs et avec l'aval du conseil d'administration de Suez, serait en mesure de proposer aux actionnaires du groupe une alternative à l'offre d'achat de Veolia. Cette lettre d'intention permet d'engager des négociations entre Suez et Veolia afin de trouver « une solution globale » et « sans démantèlement de Suez », explique le groupe.
Le fonds d'investissement français et son homologue basé aux États-Unis expliquent que leur « lettre d'intention ouvre la voie à une solution globale avec diverses modalités d'exécution possibles, d'effet équivalent, y compris une offre d'achat des actions Suez (…) au prix de 18 euros par action ». Cette offre, présentée comme amicale par Ardian, GIP et Suez, vise à « [renforcer] les deux grands champions français des services à l'environnement dans l'intérêt de toutes les parties prenantes ».
Veolia pas vendeur, mais ouvert au dialogue
Veolia ferme la porte à une contre-OPA : « les 29,9 % [possédés par Veolia] au capital de Suez ne sont pas et ne seront pas à vendre », annonce l'entreprise. Cette participation « [constitue] la première étape de la construction inéluctable et sous contrôle français du champion mondial de la transformation écologique », indique le groupe qui ajoute ne pas souhaiter en faire « un élément de stratégie financière ». L'entreprise explique qu'elle considère comme hostile tout projet impliquant la cession de sa participation au capital de Suez. En revanche, Veolia « demeure ouvert à la discussion avec le conseil d'administration de Suez dans le cadre du projet [qu'il] leur [a] envoyé ».
À ce stade, Suez indique vouloir ouvrir un dialogue avec Veolia pour construire une solution qui renforcera les deux géants français des services à l'environnement. Cette proposition porte notamment sur la préservation de l'emploi, le maintien de la concurrence, notamment en France, l'accélération du développement de Suez, ainsi que l'augmentation des investissements de Suez.