Aujourd'hui, il existe toute une série d'options que les constructeurs et les équipementiers doivent encore examiner et tester. C'est à cette fin que, parmi les nombreux projets labellisés au titre du pôle de compétitivité MTA, figure la création d'un Centre européen d'Expérimentation de Véhicules et Systèmes de Transport (CEVST) équipé d'un circuit d'expérimentation et de démonstration à l'intérieur du parc du Futuroscope. La mission du CEVST sera de tester des véhicules non homologués (des prototypes) ou des nouvelles fonctions spécifiques sur des véhicules, voire des nouveaux systèmes de transport, en vue de leur mise au point ou/et de leur validation. De cette façon, explique Dominique Clément, conseiller de Paul Rivault, président de l'association chargée de la gouvernance du pôle, le grand public aura la possibilité de s'habituer progressivement à l'arrivée sur le marché de ces véhicules réellement innovants.
Au-delà des moyens de locomotion propres destinés aux particuliers, le pôle MTA s'est fixé pour objectif de s'intéresser au marché de tous les autres véhicules à vocation urbaine. C'est-à-dire, d'une part les véhicules mi-lourds servant au transport collectif des personnes (autobus) ainsi qu'au ramassage des ordures ménagères et, d'autre part, les véhicules plus légers destinés au transport et à la livraison en ville des marchandises.
Tous les acteurs déterminants de la région sont réunis au sein du Pôle MTA : entreprises, acteurs de la recherche et de la formation et institutionnels. Sur les 2.542 établissements associés, 89 sont issus du secteur de l'automobile, 588 de la métallurgie, 934 de l'équipement mécanique, 571 de l'énergie et 360 de l'équipement électrique. Tous les acteurs se proposent d'accélérer le développement des véhicules propres dans notre pays avec l'appui des collectivités territoriales ainsi que des nombreux laboratoires et établissements d'enseignement spécialisés tout proches, explique Paul Rivault.
Il est également prévu de coopérer très étroitement avec les autres pôles de compétitivité impliqués dans le domaine des transports dans les autres régions françaises comme le pôle alsacien Véhicule du futur, le pôle Movéo de Normandie et d'Ile-de-France ainsi que le pôle francilien System@tic.
À l'occasion du Forum MUTA, Jean-Louis Leonard, président du Programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres (Predit) a rappelé que la recherche sur les véhicules propres et économes en France a mobilisé une centaine de millions d'euros de crédits publics depuis 2002 mais a généré une activité de recherche publique et privée d'environ 300 millions d'euros. Il s'est également réjoui que les chercheurs français s'intéressent autant à l'hybride qu'à l'amélioration du moteur à combustion avec 39% des crédits de recherche dédiés aux moteurs hybrides contre 42% aux moteurs classiques.