Cet effort supplémentaire consacré à la recherche (moteurs propres, climatisation, bruit, pile à combustible etc.) était nécessaire au moment où la course à la voiture propre s'intensifie au profit de l'abandon du Bonus Malus et de l'envolée du prix du pétrole.
Aux côtés des 4x4, les voitures propres figureront en bonne place au Mondial de l'automobile qui ouvre samedi 25 à Paris. Toutefois, elles ne seront pas forcément françaises car les constructeurs nationaux, très en pointe lors du lancement de la voiture électrique il y a quinze ans, ont été distancés.
Claude Moreau, président de la commission interministérielle chargée du suivi du plan ''véhicules propres'' indiquait à ce propos que ''La France était il y a encore cinq ans au top de la recherche sur les véhicules propres, nous sommes en train de perdre cette avance''.
Renault et PSA, spécialistes du diesel, ont misé sur la ''propreté'' des moteurs diesels (moteurs à injection, filtre à particules chez Peugeot). Ils figurent certes parmi les bons élèves européens en terme d'émissions moyennes de CO2, mais ne peuvent présenter aucun modèle propre comparable à la voiture ''hybride'' de Toyota. Pendant ce temps, le Japonais a lancé deux versions de sa ''Prius'' hybride, vendues à 250.000 exemplaires dans le monde depuis 1997.
Le président de Citroën, Jean-Martin Folz, déclare toutefois qu'il reste réservé sur les voitures hybrides complètes, qu'il juge trop chères pour le marché européen et préfère s'orienter vers des systèmes intermédiaires comme le Start and Stop.
Le Ministre de l'écologie à toutefois appelé les constructeurs français à accélérer leurs efforts. Ainsi, il se rendra jeudi au Mondial dans un prototype de voiture électrique développé par Dassault avec plusieurs partenaires.
Il a également rappelé à l'ordre les administrations. La Loi sur l'air de 1996 engageait les flottes publiques à acquérir 20% de véhicules propres. Aujourd'hui, ce taux atteint à peine 7% du parc public (administrations, collectivités, entreprises nationales) :
une enquête menée en 2001 auprès de 400 organismes montrait que 86% des ministères n'avaient aucune voiture électrique, et 37% des flottes publiques ne disposaient d'aucun véhicule propre (GPL, Gaz naturel, électrique).
C'est donc pour favoriser le respect de cette loi que Serge Lepeltier a annoncé un tableau de bord des achats de véhicules propres des administrations ''tous les 3 mois''.