Le BEE est une Fédération de plus de 145 organisations environnementales basées dans les Etats Membres et dans la plupart des pays susceptibles d'adhérer à l'U.E. Il utilise ces tests depuis 1998 pour suivre les travaux de la présidence et évaluer les progrès accomplis au terme de celle-ci. Ces dix tests font partie d'un mémorandum complet adressé à la Présidence française, rédigé par les personnels du BEE et les associations françaises affiliées au BEE, dans lequel sont présentées leurs idées et leurs attentes, souligne le BEE.
Le climat et l'énergie : ''les priorités essentielles''
Parmi les dix propositions du mémorandum figurent la question du climat et celle de l'énergie qui restent prioritaires pour le Bureau. Le BEE invite instamment les Etats membres à trouver un accord afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 30% pour l'U.E. d'ici 2020 et souhaite la promotion des énergies renouvelables qui garantisse que celles-ci représentent 20% de la production d'énergie dans le même temps tout en respectant l'environnement. Par ailleurs, le Bureau demande l'abandon de seuil d'incorporation d'agrocarburants pour les véhicules à moteur et propose une série de mesures techniques pour réduire les impacts environnementaux des transports routiers.
Le BEE demande également à la France de jouer un rôle actif et novateur sur le futur de la Politique agricole commune, sur la révision de la Directive IPPC (Contrôle et Prévention des Pollutions Industrielles), et dans l'élimination totale du mercure.
Pour le BEE, la France doit aussi organiser un débat sur la façon pour l'U.E. de produire des modèles de production et de consommation durable. Pour se faire, le BEE propose d'identifier le rôle des pouvoirs publics (au moyen de la législation, d'instruments financiers, de marchés publics verts), celui des entreprises et celui des consommateurs, en se dégageant des limites de la proposition de la Commission pour un Plan d'Action pour une Production et une Consommation Durable.
Concernant la protection de la biodiversité, le BEE réclame à la France des moyens pour améliorer et accélérer les politiques, internes et externes, de protection de la nature. Enfin le BEE demande à la présidence de prendre des mesures pour améliorer systématiquement la mise en application de la législation de l'U.E. en relaçant la Directive sur l'Accès à la Justice.
La France devra montrer la voie pour que les promesses de l'U.E. faites à ses citoyens et au monde en ce qui concerne le changement climatique et la protection de la biodiversité deviennent des réalités. De plus, elle peut faciliter l'ouverture du débat sur les agrocarburants avec l'espoir d'abandonner les objectifs envisagés jusqu'a ce que davantage de critères de durabilité soient établis, a déclaré John Hontelez, Secrétaire Général du BEE.