Le changement climatique est ''l'un des principaux défis que devra relever l'agriculture pour nourrir la population mondiale'', laquelle devrait atteindre 9,1 milliards de personnes en 2050, a estimé l'Organisation.
Les pays en développement pourraient ainsi connaître un déclin de 9 à 21% de leur productivité agricole d'ici à 2050 causé par une augmentation de la fréquence de phénomènes extrêmes dus au réchauffement tels que les sécheresses, vagues de chaleur, inondations et violentes tempêtes.
Conséquence : les pays en particulier d'Afrique subsaharienne, devront accroître leur dépendance à l'égard des importations alimentaires, le changement climatique pouvant ''réduire le potentiel de production agricole du continent de 15 à 30% à l'horizon 2080-2100''.
Pour la FAO, le changement climatique ''est appelé à altérer les conditions de sécurité sanitaire des aliments en intensifiant la pression exercée par les maladies à transmission vectorielle et les maladies d'origine hydrique et alimentaire''. Il pourrait en résulter ''un déclin considérable de la productivité du secteur agricole, y compris de la main-d'œuvre, qui se traduirait par une augmentation de la pauvreté et des taux de mortalité'', a alerté l'Organisation.
Si l'agriculture représente environ 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, la FAO préconise des mesures d'adaptation du secteur au changement climatique telles que le piégeage du carbone dans le sol, l'amélioration de l'efficacité de la gestion des substances nutritives ou encore la remise en état des terres dégradées ''pour la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et la préservation des écosystèmes''.