La FAO souligne que 20% de toutes les terres cultivées, 30% des forêts et 10% des pâturages sont frappés par ce phénomène de dégradation.
Environ 22% des terres qui se dégradent se trouvent dans des zones très arides ou arides-subhumides alors que 78% sont situées dans des régions humides.
Cette dégradation entraîne ainsi une diminution de la productivité agricole, des dégâts au sein des ressources et des écosystèmes de base, et une perte de la biodiversité du fait des changements subis par l'habitat. Elle a également des effets sur la migration et l'insécurité alimentaire.
Par ailleurs, Parviz Koohafkan, directeur de la Division des terres et de l'eau à la FAO, indique que la dégradation des terres a également des implications importantes sur l'atténuation et l'adaptation au changement climatique. La perte de biomasse et de matière organique du sol rejette du carbone dans l'atmosphère et affecte la qualité du sol et sa capacité à maintenir l'eau et les nutriments des plantes, a-t-il ajouté.
L'étude révèle également que cette dégradation est principalement imputable à une mauvaise gestion des terres et que depuis 1991, de nouvelles zones du globe sont frappées par le phénomène.
Des terres, forêts et pâturages durables
La FAO a toutefois relevé quelques points positifs de gestion durable des terres, forêts et pâturages. Selon l'Organisation, 19% des terres agricoles de la planète sont exploitées de manière durable tandis que 10% des forêts et 19% des pâturages s'améliorent en qualité et en productivité.
La grande partie des améliorations observées par la FAO dans les terres agricoles est liée à l'irrigation tandis que l'augmentation des plantations, surtout en Europe et en Amérique du Nord, aurait permis d'améliorer le couvert forestier.
Article publié le 03 juillet 2008