L'organisme explique que 12 millions d'agriculteurs ont eu recours à diverses cultures biotechnologiques. Qui plus est, avec l'augmentation des surfaces cultivées, de nouvelles variétés présentant plus d'un gène modifié se profilent parmi celles plus ''classiques'' du maïs, coton ou encore du soja transgéniques. Ainsi, peupliers, aubergines voire canne à sucre transgéniques seraient également à l'étude. Toujours selon le rapport, outre la tolérance aux herbicides et la résistance aux insectes, ce sont les variétés présentant plus de 2 caractères qui ont connu cette année une croissance de 22 %.
Pour l'organisation c'est donc une nouvelle année de croissance à deux chiffres se félicite-t-elle.
Parmi les six premiers ''gros producteurs'' figurent les Etats-Unis avec 57,7 millions d'ha, l'Argentine avec 19,1 millions d'ha, le Brésil avec 15 millions, le Canada avec 7 millions, l'Inde avec 6,2 millions et la Chine avec 3,8 millions d'ha. En Europe, la superficie totale de la culture du maïs transgénique a été multipliée par 4 en passant de 8.700 à 35.700 ha. Désormais, le Chili est le 23ème pays à planter ce type de culture et suit ainsi les 11 pays industrialisés dont 8 européens et les 12 pays en voie de développement.
Au regard de ces chiffres, le Président de l'ISAAA déclare rester toujours aussi confiant du développement de ces cultures notamment dans les pays du Sud où le taux de croissance des OGM a atteint 21 % contre 6 % dans les pays du Nord : je suis convaincu que le nombre de plantes biotechnologiques, de caractères génétiquement modifiés et d'hectares vont croître au cours de la seconde décennie. Pour lui, les OGM ont des retombées économiques et écologiques positives pour les pays du Sud qui souffrent de la sécheresse, de la déforestation et de la faim. Il en donne pour preuve le cas de la Chine qui a annoncé la plantation de 250.000 peupliers biotechnologiques résistants aux insectes pour contribuer à la reforestation.
Bien entendu, ces déclaration sont vivement contestées par Les Amis de la Terre, qui au travers de leur contre-expertise dénonce les surestimations de l'ISAAA et estime au contraire que la culture des OGM se traduirait par un emploi accru de pesticides.
* International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications