Lundi 4 novembre, le Département d'État a officiellement confirmé que les États-Unis ont entamé le processus de retrait de l'Accord de Paris. Début juin 2017, Donald Trump avait annoncé vouloir désengager les États-Unis de l'Accord de Paris. En septembre 2016, une simple décision de Barack Obama avait fait office d'outil de ratification de l'Accord. Donald Trump peut donc retirer son pays de l'Accord tout aussi simplement. Cette dénonciation interviendra le 4 novembre 2020, au lendemain de la prochaine élection présidentielle américaine.
« Le président Trump a pris la décision de se retirer de l'accord de Paris en raison du fardeau économique injuste imposé aux travailleurs, aux entreprises et aux contribuables américains par les engagements américains pris en vertu de l'accord », rappelle le Département d'État. Pour autant, le pays entend continuer à participer aux négociations internationales. Le ministère des Affaires étrangères des États-Unis précise qu'« au cours des discussions internationales sur le climat, [les États-Unis continueront] à proposer un modèle réaliste et pragmatique, étayé par des résultats concrets, montrant que l'innovation et les marchés ouverts conduisent à une plus grande prospérité, à une réduction des émissions et à des sources d'énergie plus sûres ».
La décision du président des États-Unis avait été notifiée à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) par un courrier daté du 4 août 2017. Les États-Unis devaient ensuite notifier officiellement au Secrétaire général de l'ONU leur intention de se retirer de l'Accord. Cette notification doit être envoyée un an avant la date du retrait effectif, qui lui-même ne peut intervenir que trois ans après l'entrée en vigueur de l'Accord. Celui-ci étant intervenu le 4 novembre 2017, les États-Unis devaient formuler leur demande officielle (1) hier pour pouvoir quitter l'Accord le 4 novembre 2020.