L'INRA, en partenariat avec le Crédit Agricole et de Groupama, a présenté, le 4 octobre dernier, lors d'un colloque, les résultats de la prospective Agriculture 2013. Conduite par l'INRA durant 2 ans, elle montre que l'agriculture française et européenne de l'après-2013 dépend de nombreux facteurs aux influences potentiellement contradictoires : croissance économique, biocarburants, environnement, PAC, négociations du cycle de Doha notamment. Réalisée par des économistes, des agronomes et des écologues, elle a permis de faire
se confronter des modèles économiques à un panel de personnes issues du monde professionnel pour proposer des scénarios et étudier quelles en seraient les conséquences pour le monde agricole, autant sur les aspects économiques qu'environnementaux et sociétaux, explique l'organisme de recherche. Trois familles de scénarios ont été construites, et leurs conséquences analysées au regard d'une projection tendancielle à l'horizon 2015 des agricultures mondiale, européenne et française de l'année 2005.
Cette prospective invite au débat sur les objectifs d'une politique agricole européenne, avant de parler des outils, estime Marion Guillou, Présidente de l'INRA. Ainsi,
le défi de la politique européenne pour l'avenir portera autant sur la stabilisation des prix et des revenus que sur l'environnement et le maintien d'activités dans les zones défavorisées, juge-t-elle.
Article publié le 07 octobre 2007