Les fabricants apparaissent d'autant plus motivés qu'outre l'opération de communication environnementale, les retombées financières d'une telle substitution seront considérables. En effet, le renouvellement des quelque 2 milliards d'ampoules à incandescence utilisées en Europe, par des ampoules économes beaucoup plus onéreuses, représente une manne très attractive.
De son côté, Andris Piebalgs, membre de la Commission Européenne chargé de l'énergie s'est félicité de cet engagement qui constitue selon lui, une contribution très positive de l'industrie à l'objectif fixé par le Conseil européen en mars, à savoir bien s'éclairer sans gaspiller d'énergie.
Cette initiative résulte en effet de la présentation par la Commission européenne de son plan d'action en matière d'efficacité énergétique adopté par la Commission le 19 octobre 2006 qui prévoit des mesures prioritaires dans le domaine de l'efficacité énergétique. Parmi celles-ci figurent des actions visant à rendre plus performants les appareils consommateurs d'énergie, les bâtiments, les transports et la production, le transport et la distribution d'énergie. Le plan propose également de nouvelles normes contraignantes en matière d'efficacité énergétique, la promotion de services énergétiques, des mécanismes de financement spécifiques à l'appui de produits plus économes en énergie. Le plan d'action propose notamment des normes plus strictes en matière de performance énergétique pour plusieurs groupes de produits parmi lesquels figurent les éclairages des rues, des bureaux et des maisons.
L'objectif : réduire de 20 % la consommation d'énergie primaire d'ici 2020. Selon la commission, si cet objectif est atteint, le coût direct de la consommation européenne d'énergie pourrait être réduit annuellement de plus de 100 milliards d'euros d'ici 2020 et permettrait en outre d'éviter le rejet d'environ 780 millions de tonnes de CO2 chaque année.
Dans ce cadre, la Commission se rassemblera le 22 juin prochain pour discuter des mesures envisagées concernant l'éclairage public. Elle lancera également à la fin du mois une analyse économique et environnementale sur l'éclairage domestique.
La prochaine étape du plan d'action en matière d'efficacité énergétique sera l'analyse des plans d'action nationaux dans ce domaine, que tous les États membres doivent présenter avant le 1er juillet, conformément aux dispositions de la directive sur la promotion de l'efficacité énergétique au niveau de la consommation finale ainsi que des services énergétiques. Ce texte fixe des objectifs indicatifs en matière d'efficacité énergétique à l'intention des États membres, qui doivent présenter des plans d'action nationaux assortis de mesures rationnelles pour parvenir à des économies d'énergie annuelles moyennes de 1 % sur les 9 prochaines années.
Du côté des associations, et même si la capacité de production pourrait à priori le justifier, Greenpeace International juge l'échéance de 2015 trop lointaine. En effet, selon Sharon Becker, à l'instar de téléphone portable avec appareil photo ou de iPod, le marché sait très bien répondre rapidement à la demande quand les produits deviennent à la mode.
Dans le cas des ampoules basse-consommation, la technologie n'est pas nouvelle, et l'association estime qu'il serait donc facile de procéder au remplacement en seulement deux ans et demi…