Ce mardi 8 janvier 2013, Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, confirme le lancement d'un nouvel appel d'offres éolien offshore annoncé par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault à l'occasion de la conférence environnementale.
"Ce second appel d'offres pour des installations éoliennes de production d'électricité en mer doit permettre la construction d'éoliennes au large du Tréport [Seine-Maritime] et des îles d'Yeu et de Noirmoutier [Vendée], pour une capacité installée totale de 1.000 mégawatts", indique le ministère, précisant que la ministre a saisi ce jour la Commission de régulation de l'énergie (CRE) sur le cahier des charges.
Enterrement de l'objectif national de 6.000 MW ?
A noter que le gouvernement lance un "second appel d'offres", et non pas un "deuxième appel d'offres", ce qui suggèrerait qu'il n'entend pas en lancer d'autres. Cela signifierait un abandon de l'objectif de 6.000 MW d'ici 2020 adopté à l'occasion du Grenelle de l'environnement. En effet, le premier appel d'offres ne devrait permettre le déploiement que de 2.000 MW d'éoliennes le long des côtes françaises, pour un objectif initial de 3.000 MW. Contacté par Actu-environnement, le ministère n'était pas en mesure de confirmer.
Ce nouvel appel d'offres vise notamment à "soutenir les plans industriels existants, en particulier pour la construction d'usines sur le territoire français", avance le ministère qui précise que quelque 3,5 milliards d'euros seront investis pour sa construction. Dix mille emplois industriels directs sont escomptés pour une mesure dont "[le] coût annuel pour la collectivité est estimé à environ 500 millions d'euros".