Même si l'investissement de départ, environ 900 000 euros, peut paraître important, l'amortissement est relativement rapide, environ douze ans, selon la direction du supermarché de Sisteron. Sachant que celui-ci est composé d'une boulangerie, d'un rayon traiteur, de nombreux frigos, d'un système de chauffage conséquent pour convenir à une surface de 5 000 m2... le tout fonctionne entièrement à l'électricité. La facture énergétique était énorme : plus de 250 000 euros par an !
Les ombrières solaires, installées sur le parking du supermarché, vont permettre de produire en moyenne 40 % des besoins énergétiques. « En été, le magasin sera totalement autonome en journée. Il y aura même des surplus », ajoute Emmanuel Hugon, le gérant du Super U de Sisteron. L'autoconsommation solaire correspond aux activités comme les supermarchés, car c'est en pleine journée que leurs besoins énergétiques sont importants, au moment justement où les panneaux solaires produisent le plus.
Pour ce faire, il aura fallu installer 3 000 m2 de panneaux solaires, soit 500 kWc pour produire un peu plus de 700 Mwh/an, soit la consommation annuelle de 150 foyers sur trente ans.
En plus des aspects financiers, une ombrière solaire améliore le confort des clients en protègeant les véhicules du soleil, de la pluie, voire de la neige, et renvoie une image plus respectueuse de l'environnement. En somme, les bénéfices sont absolus, du moins dans les régions bien ensoleillées. Toutefois, selon Pascal Marguet, président d'Apex Énergie, l'entreprise en charge du projet de Sisteron : « Avec l'augmentation du prix de l'électricité, même dans les régions moins ensoleillées comme la Bretagne ou le Nord, l'autoconsommation sera rentable. »