Selon le baromètre d'opinion sur l'énergie et le climat en 2013 (1) publié le 2 août par le Commissariat général au développement durable (CGDD), plus d'un tiers des Français (35%) peuvent être qualifiés de "climato-sceptiques" et "nient" la position du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) sur le sujet.
22% des "climato-sceptiques" considèrent que le changement climatique "est une réalité mais qu'il n'est pas prouvé que les activités humaines en soient à l'origine" quand 13% "doutent" littéralement "de la réalité du changement climatique". Quatre pour cent des Français sondés sont eux "sans opinion sur le sujet".
Les partisans du nucléaire "se recrutent surtout" chez les climato-sceptiques : le solde d'opinion sur le nucléaire entre ceux qui y voient plutôt des avantages et ceux qui y voient plutôt des inconvénients "est de + 29 points chez les personnes qui doutent de la réalité du changement climatique, contre 0 chez celles qui considèrent que les activités humaines perturbent le climat et partagent l'avis du Giec", précise le CGDD.
Les climato-sceptiques sont également "surreprésentés" chez les personnes sans diplôme (53%) ainsi que chez les 70 ans et plus (48%) mais "sous-représentés" chez les diplômes Bac+3 et plus et les moins de 25 ans (26% dans les deux cas). La contestation de la réalité du changement climatique dépend "nettement de l'âge" : seulement 4% des moins de 25 ans adoptent cette position, contre 22% chez les 70 ans et plus.
La majorité des Français (61%) reste toutefois convaincue de la réalité du changement climatique et considère qu'il est dû aux activités humaines à l'instar du Giec.