Pour François Lefèvre, responsable Forêt à FNE, ''même si les projets s'appuient sur des approvisionnements mesurés, cette approche n'est que théorique car il est impossible de maîtriser la récolte. De plus, la ressource est souvent promise plusieurs fois par les fournisseurs potentiels tant que les projets ne sont pas réalisés''.
Selon l'association, sur les 32 nouveaux projets, 19 s'approvisionnent uniquement en plaquettes et biomasse forestières et 6 utilisent les plaquettes forestières en complément d'une autre ressource. Cette hausse de la demande en bois énergie fait craindre à FNE une surexploitation des forêts, une concurrence d'usage du sol (agriculture et bois matériau) et finalement l'importation de bois énergie ''au détriment de l'efficacité énergétique et de la balance commerciale''.
L'association regrette un ''manque de coordination entre les différentes initiatives du ministère de l'écologie et du ministère de l'agriculture concernant l'utilisation du bois'', notamment avec le programme ''1.000 chaufferies bois pour le milieu rural''. Elle demande donc ''un moratoire sur ces grands programmes afin de se donner le temps de faire le point sur la quantité de ressources réellement mobilisables dans les territoires''.