L'AFP rapporte, jeudi 15 septembre 2011, qu'en raison de la baisse de la demande des centrales nucléaires japonaises, Areva a suspendu pour deux mois la production de deux usines françaises de transformation d'uranium.
Les deux sites sont ceux de la Comurhex à Malvesi (Aude) et au Tricastin (Drôme). La Comurhex, filiale à 100% d'Areva, transforme l'uranium naturel en deux phases pour obtenir de l'hexafluorure d'uranium, qui est ensuite enrichi et transformé en combustible pour les centrales nucléaires.
"Comurhex prend la décision d'interrompre sa production sur une durée de deux mois pour cette fin d'année", a déclaré le groupe à l'AFP, ajoutant que "cette décision se justifie par les événements intervenus au Japon qui amènent aujourd'hui à une baisse des livraisons des électriciens japonais et à une pression sur les prix court terme de ce marché".
Actuellement, seuls 11 réacteurs fonctionnent sur les 54 unités japonaises, soit un peu plus du quart de la capacité de production de l'ensemble du parc nucléaire de l'archipel.
Le 3 août, les autorités britanniques avaient annoncé la fermeture, ''le plus rapidement possible'', de l'usine de Sellafield (Angleterre) fabriquant du MOX, combustible nucléaire issu du retraitement du combustible nucléaire usé. Cette décision était liée à l'impact de la catastrophe de Fukushima sur les ventes, avait expliqué l'agence gouvernementale chargée du site, la NDA. En effet, l''essentiel des débouchés de l'usine employant 800 personnes provenait du Japon.