Cette étude coordonnée par Emma Rochelle-Newall de l'Université Montpellier II, a été menée dans deux environnements différents, sous influence industrielle ou urbaine et comparée avec un site de référence sous influence océanique.
Dans un premier temps, l'objectif a été de déterminer l'influence de métaux (zinc, nickel, chrome) sur la structure et le fonctionnement de la boucle microbienne (phytoplancton, bactéries) dans ce système. Puis, en second lieu, de caractériser les processus de bioaccumulation des métaux par voie trophique.
Au final, les travaux montrent que les métaux peuvent avoir un impact sur la structure et le fonctionnement des organismes planctoniques microbiens (changements de diversité et d'abondance, modifications des flux de carbone) et être bioaccumulés par des bivalves filtreurs (coquillages comestibles).
Enfin, pour la majorité des métaux testés, la nourriture phytoplanctonique représente la source majeure de contamination des coquillages.
Bien que l'étude n'ait pas poussé ses recherches sur l'impact des apports métalliques sur la santé humaine, ces résultats suggèrent que dans les sites où ces mollusques sont fortement pêchés il serait opportun d'engager l'évaluation des risques sanitaires pour les consommateurs.
Les futures recherches dans ce domaine doivent ainsi s'intéresser à l'impact des métaux sur les écosystèmes tropicaux où ils sont encore mal connus et en particulier dans les estuaires, lieux de forte activité industrielle, de concentration humaine importante et de productions aquacoles.
À terme, ces travaux fourniront des éléments d'aide à la décision pour les aménageurs, les industriels et les gestionnaires locaux.
Intitulée « Influence des métaux sur la structure et le fonctionnement du phytoplancton dans le lagon sud ouest de Nouvelle Calédonie »