Selon Dexia, l'AIE préconise une réduction de l'intensité carbone du portefeuille mondial de projets de production d'électricité et de chaleur de 3,5% par an, à partir de son niveau de 2005 (soit 0.6 tonnes de CO2 par MWh). Les dispositions de l'Agence Internationale de l'Energie ont pour but d'abaisser d'ici 2030 la concentration en CO2 dans l'atmosphère à un maximum de 450 particules par million, ajoute la banque.
Les Amis de la Terre saluent l'initiative de Dexia
Dans un communiqué, les Amis de la Terre ont salué l'adoption par Dexia de la première politique sectorielle énergétique d'une banque de financement française. Par leurs financements et investissements, les banques françaises sont co-responsables de plus de trois fois les émissions totales de la France. C'est pourquoi nous accueillons aujourd'hui favorablement l'adoption d'une première politique dans le domaine par Dexia. Elle confirme l'orientation de cette banque qui consacre plus de 40% de ses financements énergétiques aux énergies renouvelables, alors que la moyenne des banques françaises est à 10% seulement, a expliqué Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre.
L'organisation environnementale a souligné des avancées importantes, comme l'objectif quantitatif de réduction des émissions de gaz à effet de serre des projets d'électricité financés par Dexia ou le rejet des projets pratiquant le torchage du gaz. L'association a également pointé des faiblesses concernant le nucléaire et les agrocarburants, ou encore le captage et le stockage du carbone accepté par Dexia. L'inclusion de ces trois fausses solutions au défi climatique devra être corrigée rapidement, a indiqué Yann Louvel. Dexia vient néanmoins de prouver qu'il est possible d'adopter une politique sectorielle pour l'énergie, et nous attendons donc avec impatience les politiques à venir des autres banques de financement et d'investissement françaises, notamment BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, a-t-il conclu.
Article publié le 12 novembre 2008