Des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA, CNRS et Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) ont en effet réalisé un inventaire détaillé des puits et sources des trois principaux gaz à effet de serre (CO2, méthane, oxyde nitreux). Ce nouvel inventaire confirme l'existence d'un important puits de carbone dans les forêts et prairies européennes qui compense environ 15% des émissions associées à la combustion d'énergies fossiles.
Mais l'inventaire révèle également que les émissions de méthane et d'oxyde nitreux compensent presque entièrement ce stockage, laissant aux écosystèmes terrestres d'Europe la capacité d'absorber seulement l'équivalent de 2% des émissions domestiques, industrielles et dues au transport.
''L'ensemble des écosystèmes européens étant gérés, ils émettent de l'oxyde nitreux via la fertilisation des prairies et des cultures ainsi que du méthane provenant des tourbières ou de la fermentation entérique des ruminants, explique Philippe Ciais, Directeur adjoint du LSCE. La réduction des émissions de méthane et d'oxyde nitreux liées à la gestion des terres doit être une priorité si l'on veut que les écosystèmes terrestres d'Europe contribuent davantage à atténuer le réchauffement climatique'', conclut-il.
Article publié le 24 novembre 2009