Afin d'honorer le surcoût de financement de 1,4 milliard en 2012-2013, la Commission européenne propose donc le redéploiement de fonds alloués au 7e programme-cadre de recherche (à hauteur de 100 millions d'euros en 2012 et de 360 millions d'euros en 2013) et la réorientation de crédits inutilisés provenant d'autres budgets de l'UE vers le budget ITER (pour un montant de 400 millions d'euros). Un second transfert du même type devrait être précisé plus tard.
Selon Janusz Lewandowski et Maire Geoghegan-Quinn, membres de la Commission, ''ITER peut nous apporter une source d'énergie sûre, propre et inépuisable pour l'avenir. Cela lui confère une immense valeur, surtout si l'on se souvient que le déficit commercial de l'UE en énergie était de près de 400 milliards d'euros en 2008. L'UE doit donc faire preuve d'imagination et de détermination pour surmonter les difficultés financières actuelles et honorer son engagement envers ce projet au niveau international''.
Pour Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie, ''les gouvernements européens font actuellement la chasse aux dépenses publiques, et les énergies renouvelables ou les économies d'énergie en sont les victimes (en France, en Allemagne ou en Espagne). C'est une erreur économique, industrielle et sociale grossière, alors que les Etats-Unis ou encore la Chine investissent des dizaines de milliards dans l'économie verte, créatrice d'emplois et gage d'innovation. Mais cela n'empêche pas l'Europe d'engager plus de 4 milliards d'euros supplémentaires (pour le moment) dans le mirage scientifique et le gouffre financier ITER''.
Cette proposition de modification du cadre financier pluriannuel actuel pour 2007-2013 doit désormais être acceptée par le Parlement européen et le Conseil.
Article publié le 20 juillet 2010