Un potentiel considérable. C'est le bilan du travail de cartographie des zones favorables à la géothermie de surface (entre 0 et 200 mètres de profondeur), réalisé depuis 2020 par la Métropole du Grand Paris, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR), avec le soutien de l'Ademe, sur le périmètre de ses 131 communes : à Paris, dans les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, l'Essonne et le Val d'Oise.
Grâce à sa large nappe d'eau chaude peu profonde dite « du Dogger » emprisonnée entre deux couches d'argile, l'Ile-de-France dispose en effet d'une source d'énergie locale, inépuisable et presque entièrement décarbonée, encore insuffisamment exploitée. La plus importante de toutes sur le territoire. Ce bilan qui s'inscrit dans le cadre du Plan Climat Air Énergie Métropolitain (PCAEM) montre que la géothermie pourrait, en théorie, couvrir plus de la moitié de ses besoins en chauffage, eau chaude sanitaire et climatisation, estimés à 50,94 TWh par an. Deux techniques seraient sollicitées : les échangeurs verticaux qui s'appuient sur la circulation d'un fluide dans des sondes et les doublets qui exploitent directement les calories des nappes. Aujourd'hui, la Métropole ne compte encore que 900 installations sur son sol.