Porté par quinze États membres de l'Union européenne (UE) et 35 entreprises de toutes tailles, le Projet important d'intérêt européen commun (PIIEC) consacré à l'hydrogène, Hy2Tech, a été validé par la Commission, vendredi 15 juillet. Cette dernière a considéré que les propositions étaient ambitieuses, caractérisées par une prise de risques technologiques et financiers importante, mais aussi susceptibles d'apporter des améliorations majeures en termes de performances, de sécurité, d'incidences sur l'environnement ou de rapport coût-efficacité.
L'objectif est, en effet, de soutenir la recherche et l'innovation dans ce secteur, ainsi que les premiers déploiements industriels de cette chaîne de valeur. Les entreprises qui bénéficient de ce soutien public (producteurs, spécialistes des piles à combustibles, acteurs du transport et du stockage de l'hydrogène, fabricants de véhicules…) partageront, par ailleurs, largement les résultats obtenus avec la communauté scientifique et les autres entreprises européennes.
Ce feu vert autorise les pays à verser jusqu'à 5,4 milliards d'euros de financement aux porteurs de projets, ce qui devrait mécaniquement leur permettre de débloquer rapidement 8,8 milliards supplémentaires d'investissements privés. Parmi les 41 programmes du PIIEC, dont 15 en France, figure notamment celui de McPHy de créer une gigafactory d'électrolyseurs alcalins de nouvelle génération à Belfort. On y trouve aussi celui de la société Elogen qui se doit de développer sa R&D dans le domaine des stacks (réacteurs dans lesquels se produit l'électrolyse) pour des électrolyseurs à membranes échangeuses de protons, puis d'implanter, elle aussi, sa gigafactory d'une capacité de production de 1 GW, en 2025, à Vendôme (Loir-et-Cher). En France, les fonds devraient être débloqués l'automne prochain.