Celles-ci constituent en effet une des voies possibles d'utilisation de l'hydrogène en générant de l'électricité via une réaction électrochimique qui ne produit que de la vapeur d'eau. Les PAC pourraient à ce titre se retrouver dans un ensemble de produits de la vie quotidienne comme les voitures, les bus, les bateaux et les avions, ainsi que les installations fixes de production de chaleur et d'électricité dans les secteurs domestique et industriel, mais aussi les téléphones mobiles et les ordinateurs portables…
Dans ce contexte, le rapport du ''projet HyWays'' tente d'analyser les différents modes possibles de production de l'hydrogène afin d'assurer la période de transition des pays de l'UE vers des énergies renouvelables et réduire d'ici 2050 la consommation de pétrole de 40 % dans les transports.
Mais la solution n'est pas simple : actuellement, les hydrocarbures assurent plus de 90% de la fabrication traditionnelle de l'hydrogène. Tous les pays étudiés ont choisi la production d'hydrogène à partir du gaz naturel, de la biomasse et de l'énergie éolienne. L'énergie nucléaire étant considérée comme une option en France, en Finlande, en Espagne, en Pologne et au Royaume-Uni, alors que l'utilisation du charbon est exclue en Finlande, en France et en Norvège..
La Commission précise ainsi que pour réduire les émissions de CO2, la production d'hydrogène peut-être obtenue à partir de combustibles fossiles grâce au piégeage et au stockage du carbone. Par ailleurs la distribution et le stockage sûrs et efficaces de l'hydrogène posent également problème.
Selon le rapport, la compétitivité du marché de l'hydrogène doit donc passer par une réduction du coût de ses applications finales. Des simulations ont ainsi permis de dégager les coûts-bénéfices de son utilisation. Le seuil de rentabilité serait atteint entre 2025 et 2035 avec une totalisation de 16 millions de voitures roulant à l'hydrogène, et d'un investissement cumulatif total dans les infrastructures d'environ 60 milliards d'euros.
Ce rapport est publié à l'heure où un nouveau partenariat de recherche secteurs public/privé doit être approuvé par les Etats-membres pour un montant de 940 millions d'euros destiné au développement de la filière hydrogène.
* Allemagne, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne et Royaume-Uni