Selon l'Union des industries utilisatrices d'énergie (Uniden), une sortie du nucléaire - en débat dans la précampagne électorale -menacerait 150.000 emplois à court terme en France, à cause d'une hausse du prix de l'électricité qui en découlerait pour les usines fortement consommatrices d'énergie (acier, aluminium, autre métallurgie, chlore…), a indiqué ce mercredi 23 novembre la fédération qui rassemble 37 membres dont les industriels de l'automobile (Renault, Peugeot Citroën), de la chimie (Air Liquide, Arkema, Total...), de la métallurgie (ArcelorMittal, Vallourec...), ou encore la SNCF et Areva représentant environ 70% de la consommation énergétique industrielle en France. "Les usines électro-intensives, pour lesquelles l'électricité est une véritable matière première (...), emploient directement 50.000 personnes en France et génèrent entre 100.000 et 120.000 emplois indirects et induits. 150.000 emplois au moins seraient donc très concrètement menacés à court terme par un dérapage des prix de l'électricité", souligne le communiqué.
Selon l'Uniden, ''près de 2 millions d'emplois seraient fragilisés" à terme, en prenant en compte les emplois directs, indirects et induits (industriels ou de services) des "principaux secteurs sensibles au prix de l'électricité", comme la métallurgie (397.000 emplois directs), la chimie (397.000 emplois directs), le verre (19.500 emplois directs), ou le papier (15.270 emplois directs).