Alors que plusieurs pays européens (Allemagne, Suisse, Belgique) envisagent de sortir du nucléaire, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a réaffirmé dimanche 30 octobre la volonté du gouvernement de ne pas abandonner le nucléaire, lors du Grand rendez-vous d'Europe 1/Itélé/Le Parisien. "Je crois que le nucléaire fera encore partie du bouquet énergétique pendant des décennies au niveau mondial (…) La France, qui a un haut niveau d'exigence en matière de sécurité et de sûreté nucléaire, est investie là-dedans et c'est bien qu'elle le reste", a-t-elle ajouté.
Cette question de la sortie nucléaire, relancée par la catastrophe de Fukushima, au Japon, fait actuellement l'objet de négociations entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-les Verts en pleine campagne des élections présidentielles de 2012. Mais pour Nathalie Kosciusko-Morizet, la place de l'énergie nucléaire en France "n'a pas à se négocier. Vous pouvez penser ce que vous voulez du nucléaire, être pour, être contre. Je n'aime pas trop quand on a des approches idéologiques sur ces choses-là. La sûreté nucléaire ne se négocie pas, elle ne se discute pas", a-t-elle déclaré.
La réduction de la part du nucléaire dans la production d'énergie en France se fait ''dans le cadre du Grenelle de l'Environnement'', a souligné NKM. ''Quand on dit en 2020, le Grenelle de l'environnement prévoit 23% d'énergies renouvelables dans le mixe énergétique en tout et un peu plus dans l'électricité, ça veut dire qu'on réduit la part du nucléaire'', estime-t-elle.
Concernant la politique nucléaire commerciale de la France vers des pays étrangers, la ministre de l'Ecologie a assuré que la France ''ne vendait pas de centrale quand il y a un risque qu'elles ne puissent pas être opérées avec le maximum de sécurité''.