Tandis que Lactalis paye actuellement 256 euros les mille litres de lait à ses producteurs, le lait bio peut, quant à lui, être acheté environ 440 euros pour la même quantité ! Pas loin du double… Bien sûr, il faut prendre en compte le travail et les coûts supplémentaires pour produire en bio. Mais, au final, l'éleveur s'en sort bien mieux. Qu'est ce qui explique cette différence ?
La surproduction de lait conventionnel, la fin des quotas laitiers, l'embargo de la Russie, premier consommateur de lait en Europe, et la grande distribution, tirent les prix toujours plus bas.
Côté lait bio, c'est l'inverse : l'offre reste globalement inférieure à la demande en Europe. De plus, la consommation de produits biologiques n'est pas encore mature, sauf en Allemagne et en France où la demande est déjà conséquente. Pour de nombreux éleveurs, le bio a donc permis de sauver leur exploitation.
Qu'est ce que le lait bio ?
La différence provient bien sûr de l'alimentation des bêtes. En agriculture biologique, les vaches sont nourries d'une alimentation sans OGM composée de pâturage et de fourrage sans pesticides ni engrais chimiques. En temps normal, ces produits s'accumulent dans les graisses de l'animal et dans le lait qu'il fournit.
Du coté des soins, un exploitant bio peut administrer des antibiotiques à ses vaches, mais seulement dans des cas extrêmes. Sinon, la plupart du temps, les éleveurs sont amenés à pratiquer des médecines douces.
Enfin, en agriculture bio, les vaches ont le privilège d'évoluer dans un environnement de plein air et disposent d'une étable avec un confort supérieur : hygiène, aération, lumière…