C'est en 2005 qu'émerge l'idée d'un quartier durable dans la Ville de Limeil-Brévannes, en collaboration avec la Société d'Economie Mixte Avenir Limeil-Brévannes (SEMALB), le groupement de promoteurs, l'ARENE (Agence Régionale de l'Environnement et des Nouvelles Technologies) et les habitants. En mai 2006, a été signé un accord-cadre par la SEM, les investisseurs et les constructeurs et c'est à la suite de plusieurs réunions publiques que le projet d'éco-quartier a été validé par le Conseil municipal le 3 octobre 2007.
Le Quartier des ''Temps durables'' situé au Nord-Ouest de la commune de Limeil-Brévannes, s'étendra sur les 9,5 hectares dans la ZAC de la Ballastière Sud. Celui-ci comprendra 1.000 logements qui accueilleront 2.300 habitants.
A l'instar du groupe scolaire Jean-Louis Marquèze à énergie positive, les immeubles du futur éco-quartier seront ''fortement'' isolés à l'extérieur (deux fois plus d'isolant que sur les bâtiments courants). Le chauffage urbain proviendra d'une usine de biomasse mêlant bois et acides gras qui sera installée par Elyo, filiale de Suez. L'électricité sera produite et fournie par des panneaux photovoltaïques intégrés aux toitures des bâtiments. Sont également prévus des panneaux solaires thermiques qui assureront la production de l'eau chaude, ainsi que des pompes à chaleur Air/Eau qui permettront de contribuer au chauffage des bâtiments faiblement ensoleillés. Les panneaux solaires devraient couvrir au total une surface de près de 10.000 m2. L'objectif affiché de la commune est de développer des bâtiments à ''énergie zéro'', c'est-à-dire consommant autant d'énergie qu'ils en produisent. Un pôle commercial de 8.000 m2 (un supermarché et 23 commerces de proximité) verra également le jour en bordure de quartier. Les premiers immeubles devraient ainsi être livrés dès le second trimestre 2009.
Par ailleurs, Les Temps durables se veut être un quartier sans voitures qui seront garées en sous-sol et abritera une agence de la mobilité qui aura pour mission la sensibilisation, l'information et la gestion de l'ensemble des moyens de transport alternatifs mis à disposition des Brévannais comme l'auto-partage, le covoiturage, les vélos et les véhicules électriques. Un pedibus devrait assurer le ramassage scolaire à pied jusqu'à l'école Jean-Louis Marquèze. La Ville envisage aussi la construction d'un téléphérique reliant le Nord de Limeil-Brévannes à la ligne de métro 8.
Le quartier a également été conçu comme une ville-jardin, qui entend favoriser les espaces verts (minimum de 20% d'espaces verts publics). Tous les appartements devraient quant à eux avoir de vastes terrasses plantées qui formeront des jardins superposés. Les eaux de pluie seront également récupérées et réutilisées. Une partie du jardin central de 7.000 m2, fera office de bassin de rétention d'eau afin de permettre une absorption naturelle des eaux pluviales, sans rejet dans le réseau communal, a expliqué la Ville.
Le 9 novembre 2007, la commune de Limeil-Brévannes s'est vu décerner le 1er Prix des ''Oxygen Awards'' dans la catégorie politique environnementale pour ce projet d'éco-quartier. La Ville précise en outre qu'elle n'a reçu aucune subvention de l'Etat et ajoute que les établissements publics du quartier seront auto-financés.