L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) va examiner, à la demande de la Commission européenne, les autorisations d'urgence accordées par les États membres pour l'utilisation de néonicotinoïdes dans la culture de betterave sucrière en 2020.
Vingt-et-une dérogations vont être examinées au total. Elles portent sur la clothianidine, l'imidaclopride, le thiaméthoxame et le thiaclopride. Elles ont été délivrées par l'Autriche, la Belgique, la Croatie, le Danemark, l'Espagne, la Finlande, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. La France a décidé de mettre en place une dérogation pour la filière de la betterave à sucre, mais pour les années 2021 et 2022. Elle n'est donc pas concernée par cet examen.
« L'utilisation à l'extérieur de l'imidaclopride, du thiaméthoxame et de la clothianidine a été interdite en mai 2018 et une demande de renouvellement de l'approbation du thiaclopride a été rejetée par la Commission européenne en janvier 2020 », rappelle l'Efsa.
L'Autorité va évaluer, d'ici le second semestre 2021, la justification de ces dérogations, « compte tenu de la situation spécifique de chaque État membre et de la disponibilité de moyens alternatifs pour protéger les cultures de betteraves sucrières ».
Elle en profitera également pour examiner la méthodologie utilisée pour les évaluations des produits phytosanitaires, « à la lumière des stratégies de la ferme à la fourchette et de la biodiversité de la Commission européenne - en particulier les objectifs de réduction de l'utilisation des pesticides et la promotion d'alternatives aux pesticides ». L'Efsa proposera une nouvelle méthodologie d'évaluation d'ici fin 2022.