Suite à la décision du gouvernement français d'activer la clause de sauvegarde au sujet de la commercialisation du maïs génétiquement modifié MON810, la société Monsanto, fabriquant de ce maïs, a fait part de ses remarques au gouvernement français. Dans une lettre adressée au ministère de l'agriculture, la société fait remarquer que
les conditions de procédure et de fond qui président au déclenchement d'une mesure de sauvegarde ne sont purement et simplement pas remplies. Selon la société, les conclusions de la Haute autorité ne mettent pas en évidence de nouveaux risques sanitaires ou environnementaux pour le MON810.
Il résulte de la lecture de cet avis que plusieurs des éléments qui sont qualifiés de « faits scientifiques nouveaux » ressortent d'études qui ont d'ores et déjà été portées à la connaissance des autorités européennes ou nationales, sans qu'elles aient conduit celles-ci à considérer qu'elles démontraient l'existence d'un risque pour la santé ou pour l'environnement, explique Monsanto dans sa lettre.
La société ayant transmis ces observations, le ministère de l'agriculture va pouvoir publier l'arrêté d'interdiction avant de déposer sa requête auprès de l'Union européenne.
De leur côté, l'association des producteurs de maïs semble décidée à attaquer en Conseil d'Etat cet arrêté. Selon l'AFP, l'association des producteurs de blé (AGPB) et celle des producteurs d'oléo-protéagineux (FOP) devraient se joindre à l'action.
Article publié le 01 février 2008