Les bouches d'aération du métro parisien exhalent un air deux fois plus concentré en particules fines (PM10 à PM1) que l'air ambiant de la capitale. Telle est, peu ou prou, la conclusion d'un nouveau rapport (1) publié par l'association Respire, militant pour l'amélioration de la qualité de l'air. « Il est temps de légiférer sur la pollution de l'air intérieur issue du transport ferroviaire pour protéger la population », alerte ainsi le directeur général de l'association, Tony Renucci.
Résultat : l'air sortant des bouches d'aération comporte en moyenne deux fois plus de particules fines, si ce n'est plus. S'agissant des particules de 2 à 3 microns (µm), les dépassements mesurés atteignent parfois jusqu'à dix fois les valeurs de l'air extérieur. « Cette différence s'explique par le fait que ces particules sont celles issues du freinage des rames et des pneus, qui émettent donc plus de particules en suspension dans l'air », explique Respire. L'association appelle ainsi les pouvoirs publics non seulement à réduire cette pollution en instaurant des seuils limites d'exposition dans toutes les enceintes ferroviaires souterraines, mais également à restreindre l'accès et le passage sur les bouches d'aération dans l'espace public.