Ce rapport a été rendu public aujourd'hui, lors d'une conférence de presse à Bruxelles à laquelle participait le directeur général de WWF, Jim Leape, ainsi que le Commissaire à l'Environnement Stavros Dimas et Sir Nicholas Stern. Il étudie plus de 200 propositions de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les deux prochaines décennies, dans 10 secteurs et 21 régions du monde.
Selon ce rapport, si l'ensemble des options technologiques étaient utilisées, les émissions mondiales de gaz à effet de serre pourraient être réduites de 40% par rapport à 1990 d'ici à 2030, a indiqué le WWF. L'éolien, le solaire et les autres énergies renouvelables pourront couvrir presqu'un tiers de nos besoins en électricité, souligne l'étude qui recense les EnR parmi les 200 actions possibles pour réduire les émissions de GES d'ici 2030. Parmi les autres actions préconisées : une réduction du chauffage ou de la climatisation, une consommation de viande limitée, la lutte contre la déforestation, l'efficacité énergétique, les biocarburants ou encore la capture et le stockage du CO2.
200 à 350 milliards d'euros par an d'ici à 2030
Par ailleurs, le rapport souligne que le coût net de l'action - prenant en compte le coût de la mise en œuvre des politiques publiques - est estimé entre 200 et 350 milliards d'euros par an à l'horizon 2030, soit 0.4% du PIB mondial, dans l'hypothèse où le baril de pétrole ne dépasse pas 60 dollars. Mais si le pétrole est deux fois plus cher, une hypothèse loin d'être absurde, alors ce coût devient un gain de l'ordre de 450 milliards! (...) Ce qui est sûr, c'est que le coût de l'action reste bien faible par rapport au coût de l'inaction, a déclaré Damien Demailly, chargé du programme Energie Climat au WWF-France.
Selon l'étude, le coût de l'action permettra d'éviter le rejet de 38 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère sur cette période.
Rappelons que selon le rapport Stern publié en 2006, l'inaction face au changement climatique pourrait coûter 5.500 milliards d'euros à l'économie mondiale. Si rien n'est fait, les conséquences du changement climatique pourraient coûter entre 5 et 20 % du PIB mondial chaque année.
Article publié le 27 janvier 2009