Les prix élevés des énergies et l'amélioration des technologies renforcent l'attrait pour ce combustible dont les ressources restent abondantes et plutôt bien réparties sur la planète. Les réserves prouvées de charbon sont en effet 1,5 fois supérieures aux réserves prouvées de gaz et de pétrole réunies et les Etats-Unis, la Russie et la Chine concentrent les plus grandes réserves.
À cet avantage structurel, s'ajoute celui du coût : le prix du charbon n'est pas corrélé au prix du pétrole et du gaz et produire un MWh d'électricité au charbon revient moins cher qu'avec des centrales au gaz ou des éoliennes.
L'Europe est le seul marché où l'utilisation du charbon décroît. Plus de 780 millions de tonnes ont été consommées en 2008 contre 814 millions en 2007. La limitation des émissions de CO2 sous forme de quotas attribués aux énergéticiens y est sans doute pour quelque chose. De par sa forte teneur en carbone, le charbon est en effet la source fossile la plus polluante en matière de gaz à effet de serre notamment ce qui pousse les énergéticiens européens à lui préférer les autres combustibles fossiles comme le gaz naturel.
Dans le reste du monde, le charbon progresse dans le mix énergétique ce qui fait craindre un échec des politiques de lutte contre le changement climatique.
Article publié le 06 mai 2009