Ce document publié par Greenpeace est basé sur le dernier rapport publié par l'Évaluation internationale des connaissances, des sciences et des technologies agricoles pour le développement (IAASTD), mise en place sous l'égide des Nations unies et de la Banque mondiale, et qui repose sur les travaux de plus de 400 scientifiques. Selon Greenpeace, ce rapport appelle à abandonner ''l'agriculture industrielle destructrice et dépendante des produits chimiques au plus vite pour s'orienter vers des méthodes plus respectueuses de l'environnement dont peuvent bénéficier les communautés locales''. ''Il a également été reconnu que les OGM ne sont pas la solution à la faim ou à la pauvreté'', ajoute l'organisation.
Rappelant que le secteur agricole est responsable d'environ 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), Greenpeace appelle à développer ''une agriculture durable'' permettant ''de réduire significativement l'impact de l'agriculture sur le climat, tout en étant plus résistant face aux aléas climatiques''.
''Parce ce qu'il n'y aura pas d'agriculture dans un environnement dégradé, et parce qu'il n'y aura pas de réponse au défi climatique sans remise en cause de nos pratiques agricoles, la France doit soutenir une agriculture véritablement écologique et durable. Il est impératif de mettre en place, au plus vite, une révolution agricole véritablement verte'', estime Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France.
Selon la FAO, le nombre de personnes souffrant de la faim cette année dans le monde s'élève à 1,02 milliard, soit 100 millions de plus qu'en 2008. Selon le directeur de la FAO, Jacques Diouf, la production agricole va devoir augmenter de 70 % d'ici 2050 afin de nourrir 9 milliards d'individus. L'Organisation des Nations Unies chiffre à 44 milliards de dollars annuels les investissements nécessaires pour relancer l'agriculture mondiale afin de lutter contre la faim.