Lors de la cinquième mise à jour de ses perspectives pour l'hiver 2022-2023, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE s'est montré rassurant : « L'essentiel du risque est derrière nous », a indiqué à la presse Thomas Veyrenc, directeur exécutif, mercredi 18 janvier. Les périodes les plus à risque, fin novembre-début décembre et début janvier, ont en effet été passées sans encombres. « Il faut rester vigilants et garder l'ampleur des économies d'énergie et un parc nucléaire maintenu », prévient cependant Thomas Veyrenc. Le niveau de risque est maintenu à « moyen » pour la fin de l'hiver (trois sur une échelle de cinq), après avoir été « élevé » au début de la saison.
Aujourd'hui, plusieurs indicateurs sont positifs : la baisse de consommation se confirme de manière structurelle. Elle diminue en moyenne de 8,5 % sur les quatre dernières semaines. Le potentiel de production est renforcé, avec des stocks gaziers et hydrauliques élevés et un parc nucléaire aux trois quarts en fonctionnement (45 gigawatts disponibles). Enfin, les échanges aux frontières sont très satisfaisants.
Une attention est néanmoins maintenue sur le parc nucléaire, puisque la mise en service de deux réacteurs de 1 300 MW est attendue pour la fin du mois et de deux autres pour fin février. À cette échéance, neuf autres réacteurs devraient être mis à l'arrêt pour maintenance. La disponibilité attendue du parc à cet horizon se situe entre 40 et 45 GW.