Le Conseil régional de Nouvelle Aquitaine, la Préfecture de région, les Chambres d'agriculture et le Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) se sont mis d'accord sur un plan de réduction des pesticides. Pointé du doigt en février comme le plus gros utilisateur de pesticides dans le reportage de Cash investigation, la viticulture girondine prend acte et souhaite accélérer la sortie des pesticides.
La profession se veut toutefois prudente. Elle ne se fixe pas d'objectif quantifié de réduction d'utilisation mais affiche sa volonté de généraliser les bonnes pratiques afin que 100% du vignoble bordelais soit certifié par une démarche environnementale, contre 45% aujourd'hui. Le plan s'appuie sur les viticulteurs bio, l'agro-écologie, les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE), les fermes Dephy et un accompagnement individualisé des agriculteurs.
Ce plan prévoit aussi de créer un observatoire du vignoble pour "recueillir, mettre en réseaux et exploiter les données économiques, phytosanitaires, environnementales, sanitaires et climatiques" et suivre la bonne application du plan.
Sur le plan technique, un appel à manifestation d'intérêt en vue de l'élaboration d'un prototype de pulvérisateur alliant excellence environnementale et facilité d'utilisation sera lancé. Un programme de recherche et de développement sera également financé afin de créer "le matériel de traitement intelligent, fiable, sans nuisance environnementale, sonore ou visuelle".