« Le conseil d'administration a décidé qu'il convenait d'assurer juridiquement la pérennisation de Suez Eau France au sein du groupe Suez », a indiqué le groupe dans un communiqué. Cette annonce vient en réaction à l'offre formulée par Veolia de racheter le capital de Suez détenue par Engie. Si l'énergéticien a pour l'instant considéré « que l'offre n'était pas acceptable en l'état », il a toutefois ouvert la voie à des négociations.
Opposé à ce rachat, le conseil d'administration de Suez a donc trouvé une parade. « Pour les quatre années à venir et sauf décision contraire du conseil d'administration de Suez au cours de cette période, Suez Eau France, comme ses actifs, sera inaliénable à défaut d'accord préalable de ses actionnaires sous certaines conditions, y compris, en tout état de cause, celui de la fondation, explique-t-il. Par ailleurs, le conseil d'administration, ayant pu mesurer l'attachement des salariés de Suez à l'activité Eau France, entend étudier les conditions d'une ouverture du capital de Suez Eau France aux salariés de cette société ».
Le groupe souhaite ralentir le tempo pour trouver un débouché : en s'appuyant sur les propos de Bruno Le Maire, ministre de l'Économie de prendre « le temps nécessaire », il demande à Engie d'établir un calendrier de discussions adapté. « Suez est parfaitement en mesure de co-construire avec Engie une solution qui sera satisfaisante pour Engie, et dans l'intérêt social de Suez, pointe-il. Cette solution respectera l'intérêt de tous les actionnaires, des salariés, des clients et de l'ensemble des parties prenantes. Une telle opération pourrait d'ailleurs être l'occasion de mettre en place un doublement du programme d'actionnariat salarié ».