"La Commission favorise les plus gros pollueurs au détriment de la transition énergétique", estiment Sandrine Bélier, Yannick Jadot et Michèle Rivasi, trois parlementaires européens d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), en réaction aux nouvelles lignes directrices relatives à la protection de l'environnement et à l'énergie présentées mercredi 9 avril par la Commission européenne.
Plutôt que de privilégier les énergies renouvelables et les économies d'énergie, "la Commission européenne semble penser, selon l'expression consacrée, que les énergies renouvelables, « ça commence à bien faire ! »".
Les exemptions accordées aux électro-intensifs sont inadmissibles
Les trois eurodéputés considèrent qu'"obéissant à son dogme néo-libéral de la concurrence à tout prix, [la Commission] a décidé que les énergies renouvelables devenaient trop importantes pour continuer à bénéficier de tarifs d'achat avantageux". Plutôt que de privilégier la prévisibilité et la sécurité liées aux tarifs d'achat, l'exécutif européen se prononce en faveur des appels d'offres, "ce qui favorisera les grosses entreprises et empêchera le développement des coopératives et du financement citoyen de la transition énergétique".
Enfin, "tout aussi grave, la Commission européenne va permettre aux Etats, sous couvert de compétitivité, de largement exonérer les industries les plus polluantes de contribution au financement des énergies renouvelables alors que celles-ci feront à terme baisser le coût de l'électricité en Europe", déplorent les trois élus, qualifiant d'"inadmissible" cette décision qui revient à "faire payer le gros de la facture aux citoyens et aux petites entreprises".