Le rétropédalage de la compagnie ferroviaire allemande LNVG, qui vient d'annoncer l'abandon de la solution hydrogène pour ses trains en faveur des batteries électriques, moins chères, ne décourage pas le groupe Alstom d'investir dans les piles à combustibles. Helion, sa filiale spécialisée dans ce domaine, débute cet été la construction de son usine de piles de forte puissance plutôt destinées au marché de la mobilité lourde : trains, navires, engins de chantier ou miniers…
Située à Aix-en-Provence, au sein du futur centre de développement du groupe, cette mégafactory de 2 200 m² devrait être livrée au cours du troisième trimestre 2024. D'une capacité annuelle de 30 mégawatts (MW), soit une pile par jour, elle disposera d'une ligne de production interconnectée et digitalisée, entièrement automatisée, de l'assemblage des membranes au module complet. Elle permettra aussi l'assemblage de groupes électrogènes hydrogène dédiés aux applications stationnaires et maritimes, couplées avec du stockage. Elle emploiera une centaine de collaborateurs.